Retour sur… le debriefing commun des négociations 4D / Délégation Nord-Pas de Calais

vendredi 22 juin 2012

Par William Loveluck, Terre de Liens et Jean-Christophe Lipovac, Cerdd, le 21 juin 2012

Force est de constater que le texte qui se préparait depuis près d’un an et demi aboutit aujourd’hui à un consensus politique de faible ambition pour la construction d’un avenir commun : sans objectifs ni calendrier précis. Le Débriefing commun Délégation Nord-Pas de Calais Rio+20 et 4D du 21 juin a permis de mettre en lumière ces insuffisances.
Comment s’expliquent-elles, se justifient-elles ? Et malgré tout, quelles sont les petites avancées qu’il faudra conforter collectivement ? Pierre Radanne, en particulier, a apporté nombre d’éclairages sur les raisons de la cessation des négociations et sur les points de vue, frustrations mais aussi espoirs de la société civile.

« On n’aura pas trouvé toutes les réponses à toutes nos questions, mais la conscience de l’urgence d’une seconde étape se renforce. » Myriam Cau

Suite de l’article sur le site du trajectoire dd : http://www.trajectoiresdd.org/2012/06/22/retour-sur-le-debriefing-commun-des-negociations-4ddelegation-nord-pas-de-calais/
De Rio 1992 à Rio 2012 : évolutions du contexte global

Il est nécessaire de rappeler que le début des années 90 était une période unique dans l’histoire politique mondiale. Après l’effondrement du communisme, la communauté internationale partageait certaines convergences en terme d’analyse des enjeux et perspectives d’un avenir commun autour du développement durable.

Entre temps, la mondialisation s’est accélérée avec une circulation rapide des biens et des capitaux, la mise en concurrence des économies nationales entraînant une régression de la protection sociale… Dernièrement la crise économique et financière touche l’ensemble des pays de la planète et constitue un frein pour se projeter et s’engager sur un plan politique et financier vers d’autres voies de développement.

Schématiquement, rappelons qu’une négociation internationale se construit généralement sur un consensus. Chaque État étant libre de se retirer des négociations à tout moment, finalement le consensus tend à s’établir sur les bases du plus petit dénominateur commun.