Comme le proclament ses statuts dans son préambule, la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités (MRES) est indépendante de toute formation politique, confessionnelle et institutionnelle, mais elle ne saurait pour autant se désintéresser de l’état du débat public actuel. D’autant que, conformément à la Constitution « elle respecte la liberté de conscience et s’interdit toute discrimination ».
La MRES et ses associations adhérentes partagent des valeurs humanistes. Comme l’indique sa charte, « Dès son origine, elle a accueilli à côté des défenseurs de la nature et de l’environnement, les associations de consommateurs, les agriculteurs biologiques, les défenseurs des droits de l’Homme et de l’égalité dans l’échange Nord-Sud. »
C’est sur la base de ces valeurs que son Assemblée Générale s’inquiète au plus haut point des résultats de l’élection européenne dans notre pays, et du succès remporté par des formations qui prônent ouvertement des propositions xénophobes, hostiles aux libertés publiques, aux droits humains et sociaux et remettant en cause les actions en faveur du climat et de la biodiversité.
Ces idées ont déjà, hélas, contaminé d’autres formations, et les libertés associatives sont actuellement malmenées.
Dans la période d’incertitudes qui s’ouvre, le risque est fort qu’une surenchère autoritaire se produise, au détriment tant des personnes que des collectifs.
C’est pourquoi la MRES rappelle l’importance des libertés associatives, de leur contribution à la définition de l’intérêt général, à l’innovation sociale et culturelle. Elle rappelle également l’importance de défendre les valeurs humanistes, de solidarité et écologistes qui fondent son action.
La MRES entend les défendre aux côtés de l’ensemble du mouvement associatif, mutualiste et syndical, et se tient prête à discuter de toute initiative en ce sens.
Motion adoptée en AG MRES du 12 juin 2024