Consultation publique "Néonicoticoïdes"

jeudi 14 janvier 2021

Une consultation publique est lancée par le Ministère de l’Agriculture concernant l’usage « provisoire » des néonicotinoïdes pour la culture des betteraves sucrières : https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/158424
RÉPONSE AVANT LE 24 JANVIER
Il est important d’y participer même si nous savons que ça ne changera rien aux décisions qui ont été prises MAIS nous devons être NOMBREUX pour dire NON à cette régression dangereuse… Ce sera utile pour l’avenir !

Ci-dessous, vous trouverez les principaux arguments avancés par nos partenaires ( SNPN Société Nationale de Protection de la nature) et HUMANITE & BIODIVERSITE qui, tous deux, ont travaillé le sujet avec le sérieux que nous leur connaissons.

Prenez 1,2 ou 3 arguments et arrangez les à votre façon ( pas de copié-collé) :

> Arguments de la SNPN :

Ne pense pas que l’autorisation de l’usage de pesticides aussi nocifs pour l’environnement que les néonicotinoïdes, substances bien plus actives que le DDT et persistantes trop durablement dans le sol, dont certains métabolites sont encore plus toxiques que la molécule initiale, soit le bon levier pour soutenir la filière et accompagner ses nécessaires mutations. Dans un contexte où le déclin de la biodiversité et en particulier des insectes et autres invertébrés est plus qu’alarmant, cette initiative ne va assurément pas dans le bon sens, en plus d’avoir envoyé un signal déplorable.

> Arguments d’HUMANITE & BIODIVERSITE

1/ :L’Etat n’a pas réalisé de contre-expertise des affirmations du monde professionnel au sujet des pertes potentielles liées à l’interdiction des néonicotinoïdes. D’ailleurs, nous ne disposons toujours pas des chiffres officiels sur la production de betteraves sucrière pour l’année 2020. Le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a donné une prévision de 32,2 millions de tonnes le 1er septembre 2020 (contre 38,2 millions de tonnes produite en 2019). De son côté, le syndicat des betteraviers indiquait le 1er décembre 2020 que la récolte n’était que de 27,7 millions de tonnes. En tenant compte de la réduction des surfaces de production, passées de 445 milliers en 2019 à 423 milliers en 2020, on obtient une baisse de rendement de 11% d’après le chiffre du ministère de l’Agriculture et de 24% d’après le syndicat des betteraviers. Cette différence est non négligeable et s’ajoute au fait que nous sommes loin, dans les deux cas, des 30% de perte de rendement annoncée par la profession agricole lors de l’annonce de la réautorisation des néonicotinoïdes.

2/ Il n’existe pas d’évaluation du rôle des pucerons par rapport à la sécheresse importante de 2020 dans la perte de rendement. A titre d’exemple, les producteurs belges ont estimé en 2018 que la sécheresse avait conduit à une baisse des rendement de 16%.

3/ Aucune donnée nouvelle ne vient remettre en cause la nocivité des néonicotinoïdes pour la biodiversité, bien au contraire. En outre, l’Anses n’a pas été saisie par le ministère pour réaliser une nouvelle étude sur le sujet.